You can call it fate or destiny
08:11Il y a des gens qui passent leur temps à se croiser. Ils vont au même lycée puis à la même université. Ou vivent dans le même quartier,...
28/05/2014 - 08:11
Il y a des gens qui passent leur temps à se croiser.
Ils vont au même lycée puis à la même université.
Ou vivent dans le même quartier, font leurs courses aux mêmes endroits.
Tous les jours, ils travaillent dans des bureaux côte à côte ou déjeunent ensemble, à quelques tables d'écart, dans le même bistrot.
Ils vivent leur vie en parallèle, les fils se tissent, les noeuds se créent, les regards se croissent, les doigts s'entremêlent. La magie est douce et glisse comme les aiguilles sur un cadran, une chose après l'autre, naturellement.
Pour d'autres personnes, c'est différent.
Mon chéri et moi, on est né à des centaines de kilomètres de distance, à une dizaine d'années de différence. On ne travaille pas dans le même domaine.
Je ne connaissais aucun de ses amis avant de le rencontrer.
J'ai emménagé dans sa ville, mais dans un quartier à l'opposé du sien.
Il est plutôt du matin et moi du soir.
Si on ne s'approche pas trop près, on pourrait même dire qu'on a strictement rien en commun.
Le soir où l'on s'est rencontré, je n'étais pas censée être là et lui non plus d'ailleurs. Et fait, je crois bien qu'on se s'était jamais retrouvé au même endroit, en même temps.
C'est comme si tous les choix, toutes les décisions que j'ai prises dans ma vie, mon orientation, mes études, mon déménagement, d'anciens mauvais choix amoureux... tout avait fait parti d'un plan, un plan pour grand que moi, une pièce après l'autre pour compléter le puzzle, des pièces insignifiantes seules, mais qui, assemblées, ont finalement fait apparaitre son image. Comme si tout avait été fait pour, qu'à cet instant précis, on se trouve. Et si on ajoute à ça, le fait qu'il a fallu qu'il me trouve à son goût,
qu'il vienne me parler, que je ne l'envoie pas balader..
Je me dis que les chances que l'on se soit plu ce soir-là sont environ d'une sur un million. Et au lieu de dire que c'est le hasard, je préfère appeler ça le destin.