J’allais tranquillement taper mon mot de passe sur le site de MSN (pour ne pas le citer) pour accéder à ma boîte mail, quand le titre d’un test a attiré mon attention : êtes-vous une vraie fille ?

Ni une, ni deux, je clique (et mes mails d’amour et autres méchantes publicités pour faire fondre ma CB sur Asos attendront). Je vous rassure, je clique mais pas pour faire le test. Pour lire les questions. Et savoir, enfin, (au jour d'aujourd’hui. Spéciale cace-dédi au Cornichon!), 29 mai 2013, ce qui définit une fille.

Et je peux vous dire que j’ai pas été déçue !

Il y avait 15 questions, que je vais donc résumer en 15 commandements pour être une vraie fille (ne me remerciez pas, je le fais de bon coeur, ça me ferait mal que vous deveniez des “fausses” filles par manque de connaissance) :

1) Connaître Hello Kitty. Et l’apprécier, s’il vous plaît.

Hello Kitty, la Simone de Beauvoir en plastique rose. C’est pour ta culture, bordel !

2) Trouver les émissions de télé-réalité super marrantes. Lol. Mdr. Ptdr. Xxxxptdr.

Bah sinon, t’as juste rien compris à la vie. Allo, quoi.

3) Cuisiner. Oui, mais en faisant attention au gras et aux calories.

Le reblochon de la tartiflette, c’est du gras ou juste un produit laitier ?

4) Etre jalouse. Et de façon totalement irrationnelle si possible. Crier. Jeter des trucs par terre.

Bouder dans un coin, ça marche pas ? Et merde !

5) Attendre d’un homme qu’il nous rassure, nous protège et nous fasse rêver.

Nous, pauvre petite chose si faible.

6) Avoir des problèmes de famille. Votre sœur vous jalouse (parce que vos dents sont tellement plus blanches et vos cheveux tellement plus brillants) et votre frère ne comprend jamais rien à rien (parce que c’est un homme. CQFD).

7) Petite, vouloir être une princesse.

C’est pas compliqué, merde !

8) Toujours se mêler des problèmes des autres. Pas par altruisme. Pour avoir accès aux détails croustillants.

Pipelette for ever.

9) Avoir une amie qui achète la même robe que vous alors que VOUS, vous êtes trop canon dedans et là… non celle là est d’un niveau trop élevée, j’y arriverais pas.

10) Rire très fort, mâchoire grande ouverte, en secouant les cheveux, la tête en arrière.

A ne pas confondre avec un rendez-vous chez le dentiste.

11) Être accroc au shopping.

Il n’est pas précisé à qui appartient la carte de crédit, mais je suppose que c’est à un riche héritier qu'on aura au préalable sournoisement attaché au lit.

12) Être une bonne copine : rigolote, accrochée à son portable et fétichiste du talon de 12.

« Et là, la blonde elle se rend compte qu’elle avait pas mis de culotte ! Ah ah ! Attends, je te rappelle, je viens de me tordre la cheville… »

13) En cas de maladie, devenir handicapée (et attendre qu’un homme s’occupe de tout).

J’imagine le nombre de décès pour cause de grippe chez les VRAIES filles qui oublient de s’alimenter.

14) Être un peu débile, ne pas avoir le sens de l’orientation, se cogner dans tous les obstacles, confondre sa gauche et sa droite, ne pas savoir lire l’heure…

Et ne pas pouvoir reconnaître les visages peut-être, non ? Ça pourrait aider à avoir ce petit air perdu et si mignon, en permanence.

15) Aimer les coussins roses tout moelleux, les couvertures en fourrure, se cacher dans un bonnet (si on suit bien la règle 3, on y arrive. Si, si).

De toute façon, l’extérieur c’est moche, faut pas y aller.

Je pense qu’il s’agit de règles plutôt simples à suivre, je vous conseille d’y aller par pallier (pour éviter le traumatisme). Une petite émission de télé-réalité avec une salade sans vinaigrette un jour, le lendemain, shopping avec une copine susceptible d’acheter la même robe que vous, en communiquant avec elle par téléphone. Et pour finir la semaine, vous marchez dans la rue avec un tee-shirt Hello Kitty, un sac à dos Hello Kitty, des élastiques Hello Kitty, toute penaude en attendant qu’un homme vienne vous sauver (parce que vous ne le savez pas encore parce que vous êtes naïve, mais vous être en danger).

Et au passage, je remercie les « rédacteurs » de ce quizz qui me rappellent de bon matin que les clichés sexistes sont vraiment partout.

Bande d'enfoirés.

Cher Toi (qui a le courage de ne pas signer, on sait jamais si je te trouve juste grâce à ton prénom),

si je prends la peine de te répondre (enfin bon la peine... je vais pas non plus écrire un chef-d'oeuvre et suer sang et eau, ne t'inquiète pas trop), c'est que je tenais à te dire que tu m'as fait rire.
Mais alors BEAUCOUP rire.

Je suis consciente que le but de ton gentil message tout mignon était de me faire appeler ma mère en pleurant et en la suppliant de m'expliquer comment elle avait pu me laisser devenir une telle dépravée.
Désolée, à la place j'ai juste ri.
Et pour te remercier (c'est vrai qu'on ri pas assez souvent dans une journée), je vais donc répondre à tes questions/accusations.
Je te dois bien ça. ( non, en fait, je ne te dois rien, mais il m'a semblé que ça pourrait être drôle).

Je tiens avant de rentrer dans le vif du sujet à mettre les choses au clair, je m'adresse à tous mes autres admirateurs secrets:

ce n'est pas un concours, je ne vais pas choisir un message par semaine pour y répondre. Celui-là était juste particulièrement ridicule. Ca restera une exception (oui, tu as bien compris, tu es exceptionnel. C'est d'ailleurs surement pour ça que tu as le devoir de juger le monde entier)

Alors:

Pourquoi je ne suis pas une blogueuse mode? Parce que je n'ai pas assez de problème d'ego pour me prendre en photo tous les jours (oh ça va, si on peut même plus rigoler)

Pourquoi je ne suis pas une blogueuse beauté? Parce que mon blog tiendrait en un post et quand j'aurais expliqué comment appliquer un trait d'eye-liner et du mascara (ma routine depuis 10 ans) ça serait fini.

Pourquoi je ne me contente pas de raconter ce que j'ai mangé à midi? Euh...si ça t'interesse vraiment, je peux t'envoyer un mail perso tous les jours pour te tenir au courant...

Mais merci de me suggérer ces reconversions. Apparemment, tu ne peux déjà plus te passer de moi. Si j'ai bien compris, tu veux que j'arrête ce blog mais à l'unique condition que j'en écrive un autre? C'est trop chou de ta part!

J'ai de mon côté également une question, si tu le permets: Pourquoi venir lire ce blog, en analyser chaques mots s'il n'est qu'un ramassis de conneries? A ma connaissance, mon blog ne fait pas partie des textes sélectionnés -et donc à savoir par coeur-  pour le bac. Tu peux passer ton chemin jeune padawan, la blogoshère est assez grande pour nous deux, pars et ne te retourne pas.

Ah et ce qui semble le plus te perturber: pourquoi je parle de sexe? Parce que ça fait partie de la vie, qu'à priori, c'est un sujet qui touche toute la population (de 15 à 99 ans, (presque) comme les puzzles Hasbro) et surtout parce que c'est lié à un sentiment que je considère important (call me nunuche): l'amour.

Alors, effectivement, "c'est ceux qui en parle le plus qui en font le moins", mais figures-toi que, oui, comme tout le monde, j'ai des périodes sans sexe sauf que je ne le nie pas, j'en fait même des articles! Et merci pour tes remarques constructives mais je pense qu'il existe un compromis entre "la vierge frustrée affabulatrice" et "la pute exhibitionniste"... attends, laisses-moi réfléchir... ça s'appelle comment déjà? Ah ben oui, une femme ayant une vie sexuelle! So shocking!

Tu devrais plutôt te demander pourquoi ça te dérange que je parle de sexe.  Parce que je suis une femme? Ou arce que le sexe c'est mal ( vade retro satanas!) ?

Je tenais aussi à préciser que cette soudaine avalanche d'insultes n'est absolument pas suspecte. J'ai bien compris qu'une belle petite dizaine de personnes DISTINCTES et avec des styles d'écriture totalement DIFFERENTS, avait toutes une raison PARTICULIERE de m'en vouloir.
Ah et aussi, la prochaine fois que tu veux te faire passer pour un homme (Pourquoi d'ailleurs? Un homme a plus de crédit en ce qui concerne la morale? Ou il parle avec une grosse voix et du coup ça doit me faire peur?) évite de faire tout tes accords au féminin.

Je te biserais bien sur les deux joues mais il paraît que c'est contagieux (pas mon impureté, ta connerie).

La fille h.

Je suis amoureuse. 

Je crois que c'est bon, tout le monde est au courant. Même ceux assis tout au fond de la classe, près du radiateur.

Je le sais parce que quand je le regarde, j'ai envie de devenir peintre. De maitriser le fusain pour tirer de longs traits et dessiner ses bras, son dos. De rendre les reliefs de son visage au pointillisme. De diluer de l'aquarelle pour ses yeux.

J'ai envie de réaliser des courts-métrages, de le filmer en gros plan.

J'ai envie de malaxer un pain de glaise, de creuser ses joues, de faire ressortir ses pommettes.

J'ai envie d'hachurer une feuille canson avec un crayon, le grain de sa peau, l'ombre sous ses yeux.

J'ai envie de faire de la photographie. Quand il se penche en avant pour allumer sa cigarette et que la flamme éclaire son visage. Des clichés en noir et blanc quand il balance sa tête en arrière, des arabesques de fumée au dessus de lui. 

Je me souviens d'ailleurs, qu'au collège, j'avais un (gros) coup de coeur pour un certain Saïd. Et que j'avais gravé son prénom et son nom à rallonge dans le bois de tous les meubles de ma chambre. Déjà une artiste dans l'âme. (Je vous raconte pas le jour où mes parents l'on découvert...)

 

Et on est là, assis sur le canapé, à regarder un film, je jette un coup d'oeil vers lui. Putain, il est quand même super beau. Je souris.

C'est le moment qu'il choisit pour se retourner vers moi, interrogateur: 

"Qu'est-ce qu'il y a?

- T'es sexy.

- Toi, sexy. Pas moi.

- Sexy débile."

Je sais que je suis amoureuse parce que je ne me lasse pas d'avoir cette conversation surréaliste.

Et il faut bien l'avouer, je sais que je suis amoureuse, parce que deviens franchement niaise.

Toutes mes excuses!

Aujourd'hui, je vais donc vous parler des pires techniques de drague (Comment ça? C'est pas un article sur la poterie en Mésopotamie? Shit!).

Il n'y aura pas de "Ton père est une biscotte..." (je vous laisse apprécier cette phrase, les sourcils froncés... C'est bon vous y êtes?) "Parce que toi, t'es trop craquante!"(ne me remerciez pas).

Il n'y aura pas non plus de "Wesh wesh mademoiselle, vous êtes trop bonne" (où l'on remarquera la constance du niveau de langage) ou le "je suis photographe, vous m'inspirez, vous voulez monter dans mon appartement (et vous faire violer)?".

Ça serait trop facile. Et finalement, presque mignon.

Je vous propose ici du lourd.

Du grotesque.

Du "j'ai soudainement envie de vomir".

Du "ah mais en fait, c'est la fin du monde dans deux jours, tout le monde veut tirer son coup avant de crever et je suis la seule à pas être au courant". Ah non, en fait c'est juste que les gens (les mecs) sont tordus.

En gros, vous trouverez ici le top 5 de ce qui enlève toute foi en l'humanité.

TOP 5:

5° Le sms foireux:

Je vérifie ma réservation en montant dans le train. Je suis à un carré. Joie et bonheur: une mère et son gamin qui chiale seront donc mes voisins pendant 3h. En face de moi, s'installe un charmant jeune homme. C'est déjà plus intéressant. Le petit n'arrête pas de brailler et sa mère lève à peine les yeux de son Glamour. Assez vite, on s'échange des regards mi-désespérés, mi-amusés sur le thème "ça va être long".

Après avoir regardé nos billets, le contrôleur se trompe en nous les rendant. J'ai le sien et il a le mien. J'en profite pour y jeter un coup d'oeil: il descend à la même gare que moi, un tout petit patelin. On s'échange nos billets respectifs avec un grand sourire. Putain, c'est qu'il est canon!

Deux minutes plus tard, je reçois un sms d'un numéro que je ne connais pas.

"Tu suces?"

En face de moi, il sourit, penché sur son téléphone.

Que dire, à part que la SNCF n'est pas très sympa de me faire noter mon numéro de téléphone sur l'étiquette de mes bagages.

4° La technique du magasin de lingerie:

Je fais la queue devant les cabines d'essayage dans un magasin de lingerie. La femme derrière moi s'approche et commente mes articles.

"Très jolie ensemble!"

"Euh merci... je l'ai trouvé vers l'entrée du magasin"

"Oh non, c'est pas pour moi! Mais à vous, ça va très bien vous aller, vous avez un très beau corps!"

Ok. Ça y est, cette conversation est très étrange.

Je ne réponds rien et me concentre sur les cabines. Mais elle continue, avec un petit sourire:

"Je connais quelqu'un à qui ça plairait beaucoup..."

Ok. Ça y est, c'est officiel, j'ai peur.

Sur ce, un homme s'approche d'elle et l'embrasse goulûment. Je tourne la tête. Re-concentration sur les cabines.

Quand ils s'arrêtent pour reprendre leur respiration, elle en profite pour me présenter:

"Cette jolie jeune fille est très sympathique, elle est belle, tu trouves pas?"

L'homme enchaîne avec une charmante question, en me caressant le bras:

"Ça vous intéresserait de passer un peu de temps avec nous?

Inutile de vous dire que je n'ai pas acheté cet ensemble.

3° Bon celle-là est hors contexte mais j'avais quand même envie de la placer parce qu'elle est quand même assez magnifique.

Je rencontre un jeune homme dans un bar. Bon d'accord, c'est peut-être pas un "jeune" homme mais il a la trentaine, c'est pas non plus un papi. On discute, on se roule des pelles et on se quitte en s'échangeant nos numéro de téléphone.

Jusque là tout va bien.

Au milieu de la nuit, un coup de téléphone. Je ne connais pas le numéro, je ne réponds pas.

Puis un deuxième, un troisième. Ça insiste.

Puis la personne finit par laisser un message sur mon répondeur. C'est une femme qui me dit qu'on ne se connaît pas mais qu'elle voudrait me parler.

Intriguée, je décroche quand elle rappelle. Elle m'annonce alors qu'elle ne sait pas comment je m'appelle parce que son mari a entré mon numéro sous le nom de "fille brune + le nom de ma ville", qu'elle n'a rien contre moi mais qu'en fait, le type que j'ai rencontré qui se fait passer pour un jeunot a 45 ans, même s'il ne les fait pas, qu'il est marié, père de deux enfants. Et qu'elle ne voudrait pas que je ne fasse avoir comme toutes les autres.

Autant vous dire que je suis allée me brosser les dents. Pendant très longtemps.

2° La technique du mec prévenant (avec sa femme):

J'ai été serveuse dans un restaurant pendant une très très courte période de ma vie ( en gros, un weekend). Mais apparemment suffisamment longtemps pour tomber sur un spécimen assez incroyable: l'homme prévenant.

L'homme qui réserve en précisant que c'est pour l'anniversaire de sa femme, qu'il voudrait être au fond parce que c'est la table préférée de son épouse, que ça serait sympa si on pouvait mettre quelques bougies et aussi qu'on leur serve une coupe de champagne à leur arrivée, sans leur demander ce qu'ils veulent boire. Romantique, certes.

 Dommage que ça soit la même personne qui en partant te laisse un gros pourboire "pour vous payer un taxi, je vous laisse l'adresse d'un hôtel. Elle a encore bu comme un trou, elle va vite s'endormir, vous pouvez me rejoindre là-bas d'ici une heure!".

Et pour finir, the last but not the least, l'honorable monsieur qui m'a inspiré cet article:

1° La technique du faux emploi:

La semaine dernière, je croise par hasard, un ancien collègue avec qui je travaillais, pendant un stage, il y a deux ans. On discute rapidement, je dois aller en cours. D'un coup, il me dit qu'il aurait besoin de moi pour un travail d'une demie-journée: assister à une conférence, lui faire un résumé un plusieurs langues. Je suis étudiante, j'ai toujours besoin de fric: j'accepte.

J'arrive donc, lundi matin, au Palais Wilson, après une heure passée dans les transports en commun (ce qui veut dire que je me suis levée à 6h00 un LUNDI matin. Là, ça rigole plus). Et là monsieur, me demande si je veux aller boire un coup.

"Mais on va pas être en retard?

-On n'a pas vraiment à y aller.

-Comment ça, on a pas VRAIMENT à y aller?

- Bah oui, je pensais qu'on s'était pas vu depuis longtemps et que ça serait sympa de rattraper le temps, puis j'ai toujours voulu sortir avec toi."

Comment dire ça sans te vexer...moi je me suis déplacée parce que je pensais que c'était pour un boulot, parce que le Palais Wilson c'est un peu la classe, s'il s'est rien passé pendant les 6 mois où on se voyait tous les jours c'est sûrement pour une raison et je préfère largement aller boire des coups à 18h qu'à 9h du mat'.

Et vous, il y a quoi dans votre top 5?

Moi, jalouse? Jamais! 

Une fille qui s'approche de mon chéri. Les voir discuter ensemble. Pas de souci. 

Ils s'amusent, elle rit en lui touchant le bras. Normal, c'est un type sociable.
D'ailleurs moi je suis bien en train de parler avec son pote, je ne vois pas le problème.

Son téléphone sonne, il discute pendant une heure, raccroche et vient regarder la fin du film avec moi, sans que je ne devienne hystérique,  ou ne checke ses mails et surveille les appels sur son portable dès qu'il prend une douche.

Mais ça, c'était avant.

Avant que je ne tombe VRAIMENT amoureuse. Tout le "problème" est là. Parce que je n'ai pas plus à m'inquiéter aujourd'hui que dans mes relations précédentes (ça serait même le contraire) et pourtant, je deviens dingue dès que mon chéri met un pied dehors (oui bon j'exagère peut-être un peu).

Parce que, ça y est, je suis amoureuse ( et meeeerde) et je me rends compte, que si avant je m'en avais rien à foutre et que je me la jouais "fille super cool", c'était parce que je ne les aimais pas autant. Parce qu'en fait, oui, je suis totalement cinglée.
Voilà, c'est dit!

"Bonjour, je m'appelle la fille h et je suis une jalouse hystéro"
( bonjouuuur la fille h!)

Allez, une petite définition pour commencer (merci wikipédia):
Jalousie: sentiments  négatifs d'insécurité, de peur et d'anxiété concernant une perte. Mélange d'émotions comme la colère, la tristesse, la frustration et le dégoût.

Que dire à part que je suis tout à fait d'accord! Généralement, chez moi, ça commence par un texto:
"Chérie, si ça te dérange pas trop, je passe la soirée avec mon frère, m'attends pas pour dîner".

Quoi? Mon chéri va passer la soirée dans un bar avec des amis alors que je vais être seule devant un film? Frustration= je jette le téléphone (mais sur le canapé, j'ai pas les moyens de le jeter par terre) sans lui répondre.

Mon chéri va passer la soirée dans un bar avec des AMIS alors que je vais être SEULE devant un film? Tristesse= Il préfère ses amis à ma compagnie, il ne m'aime plus (ou peut-être même qu'il ne m'a jamais aimée) je vais déprimer devant une comédie romantique alors que tout le monde sait que c'est à cause de lui que je vais pleurer.

Mon chéri va passer la soirée dans un BAR avec des amis alors que je vais être seule devant un film ET EN PLUS ON A PLUS DE VODKA?
Colère=  L'enfoiré! Je le savais, je le savais, je le savais, c'est qu'un sale égoïste! Je récupère le téléphone pour l'insulter. Enfin, dans ma tête je l'insulte, dans le message je lui dit juste "comme tu veux". Mais attention, sans ponctuation, sans "je t'aime", sans même un smiley! (Si c'est pas de la haine, ça.)

Mon chéri va passer la soirée dans un bar avec des amis alors que je vais être seule devant un film, et en plus on a plus de vodka, et en plus je l'insulte et il me répond "cool, à tout à l'heure, je t'aime"?
Dégoût= Ça y est, c'est la fête! Ce connard en a carrément rien à foutre de ce que je pense! Aucun respect pour le fait que, peut-être, je m'étais cassé le cul à faire un super repas ( bon c'était pas le cas mais ça il ne savait pas!) J'ai envie de me saouler et putain on a toujours pas de VODKA, c'est quoi cet appart de merde dans lequel on vit. PUTAIN DE BORDEL DE MERDE.

Je rajouterais juste une (petite) étape:

Mon chéri va passer la soirée avec ses EXS dans un STRIPCLUB alors que je vais être SEULE, GROSSE, MOCHE et SOBRE devant LE PIRE FILM DE L'HISTOIRE DU CINEMA et je vais probablement m'étouffer en avalant de travers mon repas et je vais MOURIR parce qu'il n'y aura personne pour me méthode de Heimlichiser et de toute façon PERSONNE NE M'AIME???
Dérationalisation= Envois compulsifs de textos toute la soirée "j'espère que t'es pas en train de draguer (smiley ah ah je plaisante, mais en fait je plaisante pas et t'as intérêt à répondre en moins de cinq minutes)", "je t'aime mais je sais pas si toi oui (smiley j'ai attaqué le vinaigre blanc parce qu'on avait plus de vodka mais quand même, putain, ça a un drôle de goût)", "tu rentres quand mon amour (smiley je suis super chaude va y avoir du sexe si tu rentres vite)", "t'es avec qui?? (smiley à partir de pile maintenant, c'est la grève du sexe mon coco)".

Sinon, sur wikipédia, il est précisé que c'est un phénomène présent "chez les enfants de 5 mois ou plus".
Ca va, enfant de 26 ans, je suis dans la catégorie, tout colle!

Des fois, une fille rencontre un garçon. 

La fille n'est pas une sainte, elle ne sort pas d'une comédie romantique et elle n'a pas lu trop de contes de fée et d'amour-pour-toujours dans sa jeunesse. Ou alors, elle a appris à les oublier ces histoires-là. 

Des fois, une fille rencontre un garçon. Elle n'a pas envie d'autre chose que d'être embrassée, être entourée par des bras.

Des fois, une fille rencontre un garçon. Le garçon n'est pas trop mal, la conversation pas trop laborieuse et l'appartement du garçon pas trop loin. Alors des fois, une fille couche avec un garçon. 

Sans qu'il n'y ait d'autre raison. Des fois, les filles couchent comme des garçons (puisque, apparemment, c'est eux qui ont inventé le concept, nous on été trop occupée à faire la vaisselle).

Et au moment de partir, rien n'a changé. 

Je n'ai pas changé d'avis. Je viens bien, merci. Comme un homme, je peux me débrouiller pour trouver un taxi, attraper le dernier ou le premier métro. Peut-être même rentrer à pied, si l'humeur m'en dit, si je n'oublie pas mes chaussures sous ton lit. C'était sympa, merci.

C'était sympa jusqu'à ce que monsieur décide de refaire le monde. Ce n'était pas "sympa", c'était exceptionnel. D'ailleurs il n'a connu "ça" avec personne. "Ca", on ne sait pas trop ce que c'est. Mais ce n'est pas rien. Ca il n'arrête pas de le répéter. Il se met à genoux pour qu'on lui donne notre numéro. Il veut nous revoir. Il ne peut pas nous laisser partir, il faut qu'il nous embrasse encore et encore et qu'il nous avoue droit dans les yeux que, si c'est pas de l'amour, ça y ressemble quand même.

On était prête à héler un taxi, à attraper le dernier ou le premier métro. Même à rentrer à pied, si l'humeur nous en en disait et si on n'avait pas oublié nos chaussures sous son lit. Et là, on se retrouve à sourire sur son palier, à se mordre la lèvre quand il referme la porte. On était partie pour une nuit. Une soirée. Rien de plus.

Et un connard vient jouer et foutre la merde dans notre cerveau. 

Quand il dit pour la première fois de la soirée, qu'on est vraiment pas une fille comme les autres et qu'il aimerait bien nous inviter dans ce petit resto un de ces quatre, on fait comme si on n'avait pas bien entendu, on ricane même qu'il ose sortir une phrase pareille en se demandant si ça marche vraiment. Puis on commande un autre verre. 

Quand il le dit pour la quatrième fois, on a la faiblesse de le croire parce que merde!, des gens qui s'aiment et qui sortent ensemble, dans la vraie vie, ça existe bordel, il insisterait pas autant sur la profondeur de notre regard s'il ne le pensait pas, au moins un peu, surtout qu'on vient de coucher ensemble. Alors, on remonte la couette sous notre menton et discrètement, on sourit que s'il le dit, c'est qu'il le pense. Parce que qu'est-ce qu'il pourrait attendre de plus? Qu'on le paie peut-être?

Quand, sur le pas de la porte, il dit qu'il nous appelle bientôt on le croit. On n'était pas parti pour ça. On était cool. Pas prise de tête. Comme un mec. C'était sympa, merci.

Mais il a fallu qu'il vienne nous faire croire que ça serait quelque chose de plus qu'un simple plan cul. Le romantique, c'est lui qui l'a fait. Et parce qu'on est une fille, qu'on regarde malgré tout les comédies romantiques, et que oui, peut-être bien qu'on cherche une petite histoire d'amour-pour-toujours, on va l'attendre son coup de téléphone. 

Avant de comprendre qu'il n'a fait ça que: 

-pour se donner bonne conscience, vendeur de rêve à la petite semaine. 

-pour éviter qu'on pique une crise, qu'on déchirure ses rideaux, qu'on pisse dans sa boîte aux lettres, parce que, c'est bien connu, une fille ça s'attache forcement et après ça devient hystérique.

-pour se foutre de notre gueule, pour se venger de son ex ou je ne sais quel autre truc tordu. 

-pour s'entraîner et vérifier si son speech marche, pour le jour où il rencontrera la femme de ses rêves.

-ou alors, c'était vraiment un gigolo et il attends qu'on lui verse son salaire pour continuer à faire le gentil. 

(Si vous avez d'autres propositions, n'hésitez pas, je ne dois pas être la seule que ça intéresse).

On était partie pour un tour sur les montagnes russes, il a agité sous notre nez une liasse de tickets gratuits pour nous faire saliver. Puis il s'est cassé. 

Mais bon, il paraît que les hommes ne sont pas tous des connards, alors tout va bien.

Tu sais à quoi je ressemble.
Sans rien. Sans maquillage. Sans culotte.
Les cheveux détachés et les bras le long du corps.
Tu connais la chaleur de ma bouche, le parfum de ma peau, le goût de ma transpiration. Tu as vu mes grains de beauté. Tu les as sûrement oubliés. Tu m'as vu jouir. Les yeux fermés, la bouche entrouverte.Tu m'as vu suffoquer et rougir. Pendant un instant, tu as été au plus près. Tu as été l'intimité.
Pendant un instant, tu as été le seul.

Bienvenue au club.



Il y a ce que tu vois et ce que tu choisis d'ignorer.
Il y a ce que tu devines et ce que tu ne sauras jamais.
Tu sais que mes mains s'agrippent plus fort à ta nuque quand je suis sur le point de jouir mais tu ne sais pas si c'est une habitude. Un réflexe. Ou si c'est juste avec toi. Juste là.
Tu m'as vu nue. Tu as été en moi et tu as aimé ça. Mais tu ne m'as jamais vu pleurer.

Tu ne m'a jamais vu manger une salade. Attendre le bus, debout dans la rue. Tu ne m'as jamais vu me ronger les ongles ou me coiffer. Tu ne m'as jamais vu en plein jour, à la lumière du soleil.

Tu connais ce que peu savent. Mais tu ne connais pas l'essentiel. Tu ne me connais pas.
Tu as rejoins le club, peut-être pas si fermé, des hommes qui n'ont vu nue. Et je ne t'ai jamais revu.

Deux personnes ne devraient pas pouvoir se voir nues et disparaître au petit matin, se fondre dans la foule. Quand je déboutonne ta chemise, je me dis que la nudité devrait donner droit à plus. Car à chaque fois, j'ai eu envie d'en savoir plus. Où tu as grandi. Comment tu étais au lycée. Si tes parents sont en bonne santé. Et ta couleur préférée, c'est quoi ta couleur préférée? Il y a l'urgence de tout avaler, emmagasiner des détails, des sons, des couleurs. L'ivresse du souvenir, l'hypocrisie de désir, la violence de l'envie. Je veux tout savoir, là, et être la seule. Je veux que tu fasses partie de moi. Et puis tout s'évanouit.
Faire l'amour est voyager au bout du monde. Se rhabiller est tout oublier. Tu t'endors, je promène le bout de mes doigts sur tes épaules. Et je me fous de ton nom. Peut-être pas aujourd'hui. Mais sûrement demain.

Ils tiennent sur une main (ou plutôt trois ou quatre) les hommes à m'avoir vu nue. Ce n'est presque plus de la rareté. Et il parait qu'il n'y a que ce qui est rare qui est précieux. J'ai peut-être tout gâché. Mais sur toutes les personnes que l'on croise dans une vie, celles à qui l'on sourit, celles que l'on frôle, celles avec qui l'on partage les trois heures d'un Paris-Genève. Les coups de coeur. Les coups de foudre. Les coups d'un soir. Ce n'est vraiment pas grand chose. Finalement, pas grand monde.
Un petit club secret.

Puis le club le plus prisé, c'est celui de ceux qui me voient aimer et qui me voient vivre. Et dans celui-là, il n'y a qu'un membre attitré. Président, trésorier, gardien des clés. Un homme adoré.